La «gélothérapie» (du grec Gelos, rire). A la base, il y a les travaux de chercheurs américains et européens qui, depuis les années 70, ont démontré les bienfaits du rire sur le stress, le sommeil, la douleur… Des théories appliquées par une poignée de psychothérapeutes parisiens, aussi bien en consultations individuelles qu’en séances collectives. Mais il faut savoir que ces divers coachs en «développement personnel» ont parfois recours, outre le rire, à des techniques plus discutables.
Caroline Simonds, directrice de l’association de clowns Le Rire médecin, qui rend visite aux enfants dans les hôpitaux dit : « Je me méfie de cette nouvelle obsession du rire. Bien sûr, ça fait du bien de rire, c’est un complément de soins, mais ce n’est pas une thérapie en soi.»
Pour le neurologue Henri Rubinstein, auteur du livre de référence «Psychosomatique du rire», cet engouement traduit une «souffrance indiscutable» : «La société véhicule une telle image du bonheur, que les gens ressentent un manque, ils sont mal dans leur peau et ont par-dessus tout besoin d’être pris en charge. Le rire est un moyen comme un autre.»
