LA MEDITATION DU JOUR

La conscience

LUTHER, OBJECTEUR DE CONSCIENCE

Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier. Psaumes 119 .105

Martin Luther grandit dans un monde très religieux…que Dieu terrifiait. Les chrétiens redoutaient le purgatoire, où, croyaient-ils, les âmes expiaient leurs péchés avant de pouvoir entrer au ciel. L’Eglise, cependant, offrait une issue. Elle enseignait qu’en achetant des indulgences, les gens raccourciraient leur temps de purgatoire, ce qui donna lieu à un commerce fructueux !

Mais Martin Luther se mit à étudier la bible par lui-même. Il fut très impressionné par la lettre de Paul aux Romains, où il comprit que la grâce de Dieu, offerte gratuitement, justifiait les pécheurs. Luther en conclut que la miséricorde divine ne pouvait être achetée ou vendue. Il aurait pu alors continuer de se fondre dans la foule et mener tranquillement sa vie de moine. Mais sa conscience ne lui permit pas de rester à contempler combien la grâce de Dieu était défigurée. Il lui fallait prendre position et c’est ce qu’il fit. Au cours de la diète de Worms, Luther défendit seul ses convictions face à Charles Quint, empereur du Saint Empire romain germanique, des princes, des seigneurs et de puissants ecclésiastiques. Ces hommes exigèrent de Luther qu’il se rétracte sur ce qu’il avait enseigné concernant la justification. Mais Luther leur fit cette courageuse réponse : « A moins que les Ecritures et la raison ne m’en persuadent, je ne puis accepter l’autorité des papes et des conciles, car ils se contredisent. Ma conscience est captive de la parole de Dieu. Je ne peux et ne veux me rétracter sur quoi que ce soit, car il ne serait ni droit, ni bon pour moi d’aller contre ma conscience. Que Dieu me vienne en aide. Amen. »

L’esprit de Luther était captif de la parole de Dieu ; sa conscience en était illuminée. Fortifié par la parole, il était prêt à témoigner contre des pratiques qui déformaient l’Evangile, alors que l’ensemble de la chrétienté les acceptait. Sa position fut à l’origine de la réforme.

Lisez : 1 Timothée 4 : 1-2