LA MEDITATION DU JOUR

[…] si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur et il discerne tout. 1 Jean 3.20

Avoir « bonne conscience » ou « mauvaise conscience » reste une évaluation hautement subjective et rarement pertinente. On constate aisément que la conscience se construit en fonction de l’histoire personnelle de chacun. Comment pourrait-elle constituer une référence sûre et impartiale qui permette de progresser ?  

Je lis dans la bible, sous la plume de l’apôtre Jean, une phrase émouvante à propos de la conscience, qu’il appelle « cœur » : « Mes petits enfants, n’aimons pas en paroles et de la langue, mais en acte et dans la vérité ; à cela nous reconnaîtrons que nous sommes de la vérité, et devant lui [Dieu] nous apaiserons notre cœur, car, si notre cœur nous accuse, Dieu est plus grand que notre cœur et il discerne tout. Mes bien-aimés, si notre cœur ne nous accuse pas, nous nous adressons à Dieu avec assurance. » (1 Jean 3.18-21)

A travers ses écrits, Jean apparaît comme une de ces personnalités profondes et fragiles, tourmentées et exaltées, sur lesquelles la conscience exerce un pouvoir tyrannique et parfois destructeur. Sa propre expérience lui faisait ressentir intensément la nécessité d’avoir un cœur apaisé devant Dieu. Il invite avec délicatesse ces natures anxieuses à ne pas se laisser accabler par les reproches d’une conscience trop sensible et à s’appuyer avec confiance sur Dieu. Voilà une référence absolue, extérieur à notre subjectivité, et fiable, parce qu’elle connaît toutes les facettes d’une situation.

Jean sait bien que nous avons besoin de nous sentir en paix avec notre conscience pour oser nous adresser à Dieu « avec assurance ». Il sait aussi que les tempéraments nerveux ont du mal à franchir leurs obstacles intérieurs pour se lancer dans l’action concrète. Aussi est-ce une véritable thérapie qu’il propose : oser poser des actes vrais et aimants. Seul l’engagement actif parviendra à décentrer la personne de ses propres tourments et à faire taire les voix paralysantes d’une conscience trop exigeante.

LISEZ : 1 Jean 3:18-21